Quelle est la différence entre le SEL, Troc’savoirs et l’Accorderie ?
Le SEL (Service d’Echanges Locaux) est un réseau dématérialisé. Il permet aux Selistes d’échanger des services et des biens. La monnaie d’échange est le grain de sel (1h = 60 grains de sel). La monnaie peut être créée en fonction des besoins de chacun.
Troc’savoirs (Réseau d’Echanges Réciproques de Savoirs) échange uniquement les savoirs. Il n’y a pas de valeur de mesure.
L’Accorderie, elle, a comme différence fondamentale qu’elle ne saurait exister sans un salarié ni un local. Le salarié intervient dès le début de l’activité de l’Accorderie. La valeur d’échange est le temps : 1h = 1h.
Pourquoi avoir besoin d’un salarié ? Quel est son rôle ?
Il accueille les Accordeurs au local et les guide. Il les met éventuellement en relation, crédite et débite les comptes de chacun sous réception des chèques temps. Les Accordeurs doivent donc se déplacer au local pour valider leurs échanges.
La mission du salarié, c’est aussi la mise à jour des annonces de service (internet, papier), l’organisation des réunions d’information pour expliquer ce qu’est l’Accorderie, son fonctionnement. Il intervient si besoin dans la relation entre les 2 accordeurs qui échangent un service. C’est le garde-fou du bon fonctionnement de l’Accorderie.
L’inscription à l’Accorderie est-elle payante ?
L’inscription à l’Accorderie est entièrement gratuite, puisque le concept même est de ne pas recourir à l’argent. Ce modèle promeut la démonétarisation. Il y a donc exclusion du système financier au sein du système de l’Accorderie. L’adhésion est libre, et donc sans argent.
Toutefois, lorsque l’Accorderie est portée par une association existante, celle-ci peut demander à l’Accordeur de régler la cotisation à l’association pour avoir accès à ses propres activités, mais si l’Accordeur souhaite uniquement accéder aux services de l’Accorderie, l’association ne peut en aucun cas demander le règlement de la cotisation de sa propre association.
N’oublions pas que permettre à tout un chacun de bénéficier d’un tel réseau de services nécessite un coût et qu’il faut sensibiliser les Accordeurs à cela.
En effet, ce qui ne « coûte » pas, est souvent dévalorisé ; et en ce sens, même un investissement, si ce n’est en argent, du moins en temps, est un discours à diffuser et à entendre.
Aussi, développer d’autres activités pour générer des revenus et garantir la pérennité du modèle économique de l’Accorderie – du type café associatif – est une solution possible à ne pas négliger.
N’y a-t-il vraiment jamais d’argent en circulation ?
La monnaie d’échange c’est le temps et non l’euro. Toutefois, si un échange concerne la préparation d’un repas où il aura fallu acheter des ingrédients pour le réaliser, il en va du bon sens que le coût des achats revient à l’Accordeur qui demande le service; la nature du service échangé étant le savoir-faire de l’Accordeur qui concocte un bon repas de son cru.
De la même manière qu’un Accordeur qui prêterait son véhicule utilitaire pour un déménagement, le coût du carburant est dû par l’Accordeur qui emprunte le véhicule.
Quelles conditions pour devenir Accordeur ? L’Accorderie est-elle responsable si jamais il y a un problème ?
Il n’y a aucune condition pour devenir Accordeur. Toutefois, L’Accorderie n’est pas un dispositif et fonctionne comme un réseau de mise en relation, comme peuvent l’être des sites comme « Le Bon coin » ou « Blablacar ». Aussi, L’Accorderie demande en théorie qu’un Accordeur puisse justifier d’une assurance responsabilité civile, en cas de problème. Néanmoins, aucun document ne lui sera demandé lors de son inscription.
Faut-il être majeur pour être Accordeur ?
Les adhésions sont réservées aux majeurs. Toutefois, les mineurs peuvent aussi participer aux échanges (cours de soutien, de langue, garde d’enfants, etc.). L’échange se fera sous le nom du parent responsable. Il existe des comptes familiaux et des comptes conjoints !
Comment s’inscrire ?
L’Accorderie, aura au préalable choisi le format adapté pour l’inscription des accordeurs : des réunions collectives peuvent être organisées et donner suite à des rendez-vous individuels pour effectuer l’inscription de l’Accordeur ou bien l’Accordeur se rend à l’Accorderie pour effectuer son inscription avec le salarié ou les accordeurs-accueillants. Pour s'inscrire chez nous: par ici...
Comment s’effectue la mise en route du système d’échanges ?
Pour commencer, chaque Accordeur se voit attribuer 15 heures. Celles-ci lui permettent de démarrer ses échanges.
Peut-il y avoir moins qu’une heure d’échange ?
La valeur de référence est l’heure. Toutefois, le montant minimal des chèques peut se délivrer en réalité par tranches de 15 minutes.
Peut- il y avoir des échanges collectifs ?
Bien sûr, un accordeur peut donner une heure de cours de yoga à plusieurs accordeurs. Dans ce cas, l’Accordeur reçoit une heure de crédit temps et les accordeurs qui reçoivent le service se partagent l’heure en fonction du nombre qu’ils sont.
A terme, d’autres activités peuvent être associées aux échanges de service. A Québec, il existe d’autres activités : ateliers collectifs organisés par les Accordeurs eux-mêmes, groupements d’achats et des micro-crédits.